Phaeo-hyphomycose cutanée de l’immunodéprimé : à propos de deux cas - 27/11/15
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Resumen |
Introduction |
Les champignons du genre Phaeacremonium sp. sont des champignons filamenteux de l’environnement connus pour leur pouvoir phytopathogène. Nous rapportons deux cas de phaeo-hyphomycose à P. krajdenii et P. parasiticum, responsables d’infection cutanée profonde, chez des patients transplantés cardiaques.
Observations |
Le patient 1, 61ans, d’origine sénégalaise, transplanté cardiaque depuis 1998, sous prednisone (20mg/j), mycophenolate mofétil et tacrolimus, hospitalisé pour une nocardiose pulmonaire, présentait deux abcès de 2cm (plante et cheville gauche). L’IRM du pied excluait une atteinte osseuse. L’histologie trouvait un granulome nécrotique avec des filaments mycéliens. La culture obtenait un champignon filamenteux se pigmentant et formant des phialides et conidies. Le séquençage du gène de la bêta-tubuline permettait l’identification de P. krajdenii. Les lésions étaient mises à plat chirurgicalement en association à un traitement par voriconazole (400mg/j) pendant 3 mois permettant la guérison.
Le patient 2, 51ans, martiniquais, transplanté cardiaque depuis 3ans, sous prednisone (10mg/j), ciclosporine et mycophenolate mofétil, décrivait l’apparition progressive en 2ans d’une tuméfaction sous-cutanée du dos du pied gauche mesurant 5cm. Le TDM du pied excluait une atteinte ostéoarticulaire. La ponction sous-cutanée trouvait de nombreux filaments mycéliens septés à l’examen direct. La culture obtenait une moisissure se pigmentant et produisant phialides et conidies. Le séquençage identifiait P. parasiticum. Une exérèse chirurgicale complète était réalisée associée à un traitement par voriconazole (400mg/j) pendant 2 mois aboutissant à la guérison.
Discussion |
Les infections à Phaeocremonium sp. sont rares et principalement opportunistes. Elles sont surtout cutanées (abcès sous-cutané, kyste, mycétome) et ostéoarticulaires, mais parfois disséminées (fongémie, endocardite). Un seul cas d’infection à P. krajdenii est rapporté dans la littérature, sous la forme d’un mycétome. Nous rapportons ici le premier cas d’abcès sous-cutané à P. krajdenii. L’augmentation actuelle de l’incidence des phaeo-hyphomycoses peut être liée à un sous-diagnostic antérieur du fait de difficultés d’identification du champignon (apport du séquençage pour la classification et l’identification des espèces causales) et à l’accroissement du nombre de patients immunodéprimés. En raison de sa rareté, le traitement n’est pas standardisé. La chirurgie est privilégiée en cas d’abcès. Un antifongique triazolé a été adjoint chez nos 2 patients, adapté à l’antifongigramme, pour prévenir toute dissémination, compte tenu de l’immunodépression.
Conclusion |
Les phaeo-hyphomycoses sont des infections cutanées rares de l’immunodéprimé, dont le traitement est chirurgical ou médicochirurgical. L’identification de l’espèce par séquençage et l’antifongigramme sont essentiels en particulier chez le patient immunodéprimé pour le choix du traitement antifongique.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Immunodépression, Phaeoacremonium spp, Phaeo-hyphomycose, Transplantation
Esquema
Vol 142 - N° 12S
P. S616-S617 - décembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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